Banques – Finances - Assurances - Les Echos de la semaine du 23 au 30/12/2021

Banques – Finances - Assurances - Les Echos de la semaine du 23 au 30/12/2021

Par : Trackio - 2022-01-02

Le rapport de la Banque Mondiale sur l’économie algérienne crée la polémique

L’actualité de la semaine a été fortement marquée par une polémique, entourant le rapport de suivi de l’évolution de l’économie algérienne publié par la Banque mondiale qui, en plus de pointer la fragilité de l’économie nationale, il prédit aussi un ‘’séisme économique’’ pour 2022. Si certains médias ont repris les conclusions du rapport, d’autres s’en sont pris à l’institution de Broton Woods l’accusant d’entretenir un agenda politique. Ainsi, on pouvait lire dans beaucoup de journaux, interrogeant des experts en économie, que ce rapport est biaisé, voire tendancieux. ‘’La Banque mondiale (BM) est sortie de son cadre d'institution financière internationale pour se transformer en un outil de manipulation et de propagande, en distillant des informations tendancieuses et sournoises sur la situation économique en Algérie, allant toute honte bue jusqu'à même à prédire "un séisme" dévastateur et des perspectives obscures pour le pays’’, peut-on lire dans certains médias. D’autres experts interrogés ont dénoncé en outre, les desseins de ‘’ces parties qui visent à ce que l'Algérie reste "à la merci de certains lobbies" tout en essayant de "la pousser vers l'endettement extérieur", ajoutant que la BM a été "plus clémente" dans ses conclusions avec des pays, notamment à l'Ouest de l'Algérie, "en maquillant" la baisse drastique de leurs réserves de change et l'impact de la pandémie sur la vie sociale de leurs populations, engendrant même plusieurs grèves, "par une volonté de réforme" engagée par ces pays.

Rachat des dettes d’entreprises publiques : Plus de 15 milliards USD reversés aux banques

Le rachat des créances détenues par les banques sur certaines entreprises publiques continue à alourdir la dette publique interne. En juillet 2021, le gouvernement a lancé un vaste programme de reversement de ces créances. 15,3 milliards de dollars ont été en effet débloqués pour le rachat des dettes des entreprises publiques en difficulté envers les banques publiques, en échange d’obligations du Trésor. C’est ce qu’indique le dernier rapport de la Banque mondiale, soulignant dans ce cadre que la dette publique a explosé en 2021. Une tendance enregistrée depuis 2016 en raison de la crise budgétaire. Ainsi, en 2020, le Trésor a mis en œuvre un programme massif de rachat de créances pour soutenir le secteur public. Et ce, parallèlement aux mesures politiques visant à alléger les contraintes de liquidité auxquelles font face les banques et les entreprises. Au cours de cette période marquée par le lourd impact de la crise sanitaire, le Trésor a financé, selon la BM, un déficit budgétaire global considérable en utilisant les reliquats du financement monétaire du programme 2017-2019 et les liquidités des entités publiques. De ce fait, la dette publique interne est restée stable, atteignant 49,8% du PIB fin 2020, selon la même source.

Banque d’Algérie : La monnaie fiduciaire continue de croître

Les situations mensuelles de la Banque centrale, publiées au Journal officiel, reviennent au-devant de la scène. On y apprend que les quantités de billets de banque et de pièces de monnaie en circulation a atteint plus de 6 821 milliards de dinars à l’issue des neuf premiers mois de l’année. Même si le mouvement connaît une tendance haussière ces cinq dernières années au moins, soit depuis 2017, date de la mise en œuvre du financement dit non conventionnel, les quantités de monnaie et de billets en circulation ont baissé de 5 milliards de dinars entre août et septembre derniers. À fin novembre 2020, il y avait 6 180 milliards de dinars de monnaie fiduciaire en circulation, une quantité en hausse, puisqu’elle était de 5 582 milliards de dinars dix mois plus tôt, soit à fin janvier 2020. Ainsi, la valeur des billets de banque et de monnaie en circulation a augmenté de près de 600 milliards de dinars entre janvier et novembre 2020 et d’environ 641 milliards de dinars entre novembre 2020 et fin septembre 2021. Elle avait augmenté de près de 1 200 milliards de dinars sur la période 2019-2020. Ce mouvement haussier a marqué également les deux exercices 2017-2018, années des grands tirages de la planche à billets ; la monnaie fiduciaire en circulation était ainsi passée de 4 629 milliards de dinars en janvier 2017 à 4 842 milliards de dinars en janvier 2018 et à 5 047 milliards de dinars en janvier 2019.

La Cnep-banque compte ouvrir 8 nouvelles agences au moins par an d'ici 2024

Le réseau de la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep-Banque) devrait se renforcer annuellement par huit nouvelles agences, au moins, d'ici 2024, a indiqué cette semaine son directeur général, Samir Tamrabet. "Dans le cadre du programme tracé par la banque sur trois ans, nous allons ouvrir entre huit et douze agences par an, avec un déploiement notamment dans le Sud et les Hauts plateaux'', a déclaré M. Tamrabet à la presse en marge de l'inauguration d'une nouvelle agence Cnep-banque à Draria. A travers ce plan, la Cnep-banque qui compte désormais 220 agences, veut améliorer le taux de bancarisation dans les différentes wilayas du pays, tout en modernisant ses prestations, souligne le directeur. Par ailleurs, M. Tamrabet a affirmé la volonté de cette banque publique de conquérir de nouveaux segments sur le marché, notamment celui des artisans et des professionnels. De son côté, le Président du Conseil d'administration de la Cnep-Banque, Mustapha Chaabane, a souligné l'importance du programme de nouvelles agences qui intervient en application des instructions du ministère des Finances.

La BADR invitée à réduire les délais de traitement des dossiers de financement des paysans

Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni a invité les responsables de la Banque de l'Agriculture et du Développement Rural "BADR" à réduire, autant que faire se peut, les délais de traitement des dossiers de financement des agriculteurs, dans le cadre de la campagne labours-semailles de la saison 2021/2022. M.Henni intervenait lors d'une réunion de travail avec le DG de la BADR, consacrée notamment à l'examen d'une série de questions, à l'instar du financement de la campagne labours-semailles de la saison 2021/2022, le programme de régulation des produits agricoles de large consommation, et la levée des obstacles liés à l'accompagnement des programmes dits prioritaires pour le secteur. Ont assisté à cette réunion des cadres du ministère ainsi que des présidents d'offices et de groupes économiques sous tutelle, en vue de s'enquérir du taux de recevabilité par la BADR des besoins des semenciers concernant le crédit "Rfig" afin de leur permettre de mener à temps l'opération de labours-semailles.

Assurance Takaful: l'Autorité de la fatwa entame la délivrance du certificat de conformité

L'Autorité charaïque nationale de la fatwa pour l'industrie de la finance islamique a entamé la délivrance du certificat de conformité aux établissements exerçant l'assurance Takaful, a indiqué un communiqué de l'Autorité. L'opération intervient "dans le cadre de l'application du décret exécutif fixant les conditions et modalités d'exercice de l'assurance Takaful notamment l'article 14", ajoute le communiqué. En application de ses missions définies dans le règlement 02/20 "l'Autorité œuvre à accompagner les banques et les établissements financiers en répondant à leurs questions et préoccupations. Elle a émis des fatwas et des décisions favorisant la domiciliation de la finance islamique en Algérie", a poursuivi le document. L'accompagnement de l'Autorité des banques et établissements financiers a été axé cette année sur l'émission de fatwas sur la consécration de ressources financières aux guichets islamiques, le transfert des engagements financiers des clients des banques, en sus des fatwas relatives à la distribution de fonds sous le compte d'investissement, avant la valorisation actuelle et constructive des bénéfices auprès des banques et guichets islamiques, conclut le document.