Gaz - Pétrole - Energie - Les Echos de la semaine du 06 au 13/02/2022
Par : Trackio - 2022-02-13
Le Sahara Blend a gagné plus de 12 dollars en janvier
Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont progressé de 12,71 dollars en janvier dernier, portés notamment par une forte demande sur les marchés et les tensions géopolitiques, a indiqué l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dans son rapport mensuel. La moyenne mensuelle des prix du brut algérien est passée de 75,50 dollars/baril en décembre 2021 à 88,21 dollars en janvier 2022, soit une hausse de 16,8%, selon la même source. Avec cette progression, le Sahara Blend a été le 2ème brut le plus cher des 13 bruts de l'Opep en janvier dernier, après l'Angolais Girassol. Cette augmentation intervient dans le sillage de la flambée des prix de pétrole en mois de janvier, en raison de la forte demande dans un contexte de dissipation des craintes quant à l'impact de le variant Omicron et des risques géopolitiques, qui ont suscité des inquiétudes quant à l'approvisionnement à court terme, explique le rapport. Globalement, le prix moyen du panier de l'Opep a augmenté de 11,03 dollars (+14,8 %) par rapport au mois de décembre 2021, pour s'établir à 85,41 dollars/baril en janvier dernier.
Les investissements de Sonatrach en Libye atteindront les 200 millions de dollars
Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar a déclaré depuis Tripoli (Libye), que le volume des investissements de l’entreprise nationale en matière d'exploration en Libye avoisinera prochainement les 200 millions de dollars, contre 150 millions de dollars actuellement. "Sonatrach respecte ses contrats en Libye, des contrats à travers lesquels nous voulons parachever nos engagements contractuels et examiner les voies à même de développer les champs explorés dans les plus brefs délais", a déclaré M. Hakkar lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le président du conseil d’administration de la National oil corporation (Noc), Mustafa Sanalla, au terme de la signature d’un protocole d’accord entre les deux parties. Cette rencontre a permis aux deux parties de préparer les premières étapes du retour de Sonatrach en Libye ainsi que la poursuite de ses opérations d'exploration. Les capacités de Sonatrach ont été présentées aux représentants du partenaire libyen, en vue de la contribution du groupe au retour des capacités de production libyennes à leur niveau habituel, selon M. Hakkar qui a souligné la nécessité d’un retour "dans les meilleurs délais", d’autant que la demande mondiale de pétrole et de gaz naturel est en hausse, a-t-il dit.
Electricité et gaz: réunion pour la prise en charge des préoccupations des investisseurs
Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a tenu cette semaine une réunion de coordination avec le Médiateur de la République, Brahim Merad, et le ministre de l'Industrie, Ahmed Zaghdar, pour trouver des mécanismes permettant de prendre en charge en urgence les préoccupations des industriels et des investisseurs liées au raccordement aux réseaux d’électricité et de gaz. La rencontre s'est déroulée au siège du ministère de l'Energie et des Mines, en présence de cadres des deux ministères et du PDG et de cadres du groupe Sonelgaz. Cette réunion de coordination entre dans le cadre de la "poursuite des efforts visant à recenser les zones industrielles, les investisseurs et les zones d’activités non raccordés aux réseaux d’électricité et de gaz pour leur prise en charge en application des instructions et directives du président de la République pour la création d’une nouvelle dynamique économique". Lors de la rencontre, M. Arkab a assuré que le groupe Sonelgaz était "pleinement disposé" à poursuivre le raccordement industriel aux réseaux d’électricité et de gaz, estimant que cela "contribuera sans nul doute à la promotion du développement industriel du pays et à la création d’emplois".
Vers la création d'un Cluster pour la filière électrique
Le ministère de l'Industrie œuvre à la création d'un groupe professionnel (Cluster) pour les industries électriques en vue de développer cette filière "stratégique" et concourir à la complémentarité entre ses différentes entreprises, a fait savoir le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar. Dans un entretien accordé à l'APS, le ministre a précisé que l'organisation de cette filière en "Cluster" constitue "un des moyens pour augmenter les taux de croissance socioéconomique, à même de contribuer grandement dans la réduction des charges et d'augmenter la production". Il s'agit là de la nécessité de mettre en place un cadre juridique à ces clusters et de définir les mécanismes liés à l'imposition pour éviter la double imposition dans le cas où des opérations commerciales collectives sont effectuées au profit des entreprises industrielles, a précisé M. Zaghdar. Le ministre avait présenté récemment lors de la réunion du gouvernement un exposé dans lequel il propose l'élaboration d'une stratégie nationale pour relancer et organiser la filière des industries électriques, la valorisation et le renforcement des capacités disponibles, la réalisation d'une complémentarité entre cette filière et les autres filières industrielles à travers la mise en place d'un cadre régissant tous les acteurs des entreprises industrielles, administrations publiques, bailleurs de fonds et organes de normalisation, de conformité et d'accréditation.
Energie renouvelable : une réunion de travail pour le parachèvement du projet Solar 1000
Une réunion de travail et de suivi pour le parachèvement du projet de réalisation de stations d’énergie photovoltaïque d’une capacité de 1000 MW dit "Solar 1000" a été tenue cette semaine à Alger. Tenue au siège du ministère, la réunion a connu la présence du ministre du secteur, Mohamed Arkab ainsi que le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane. Ont également assisté à la rencontre le président de la commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), le P-dg du groupe Sonelgaz, le DG de la société algérienne des énergies renouvelables, le représentant du P-dg du groupe Sonatrach, mais également des cadres des deux ministères ainsi que du groupe Sonelgaz. Notons que cette réunion s’est tenue suite à l’appel du directeur général du Cluster Energie Solaire (CES) Boukhalfa Yaïci à libérer le cahier des charges relatif à l'appel d'offre du projet "Solar 1000".
Algérie-Niger: SIPEX BVI signe un contrat de partage de production du bloc Kafra
La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a annoncé, dans un communiqué, la signature d'un contrat de partage de production actualisé d'hydrocarbures du bloc Kafra au Niger entre sa filiale Sonatrach International (SIPEX BVI), et le ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables du Niger. La signature de ce contrat a été effectuée le 4 février en cours à Niamey (Niger), en présence de l’ambassadeur de l’Algérie au Niger, a précisé la même source. Ce contrat est considéré comme "une actualisation et un renouvellement du contrat signé en 2015 et a pour objectif de permettre une meilleure évaluation du potentiel hydrocarbure du bloc Kafra suite à la découverte d’huile à l’issue des travaux de forage d’exploration", a ajouté le communiqué. A ce propos, la compagnie nationale a fait savoir que le premier puits d’exploration KFR-1, foré en 2018, a montré, en sus de la découverte d’huile, l’existence de réservoirs à huile lourde (densité 0,99), pour un volume en place en P2 de 168 millions de barils. Le second puits KFRN-1, foré en 2019, a permis quant à lui, la mise en évidence de 400 millions de barils d’huile très riche en paraffine (Waxy Oil) pour une densité de 0.88 à 15.56. Les volumes d’huile actualisés à l’issue du deuxième forage, sont de l’ordre de 100 millions de barils en place en 2P.
Accord sur l'utilisation des terminaux GNL espagnols par le Maroc
Le ministre espagnol de la Transition écologique a annoncé cette semaine un accord sur l'utilisation des terminaux GNL espagnols par le Maroc pour s'approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Maghreb-Europe (GME). Cet accord permet au Maroc d'acquérir du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, le faire livrer dans une usine de regazéification de l'Espagne péninsulaire et utiliser le GME pour l'acheminer vers son territoire. Cet accord se heurte à de multiples contraintes d'ordre technique et financier, soutient l'expert pétrolier Mourad Preure. "Inverser le flux gazier demande du temps et de l'investissement, chose dont ne semble pas disposer le Maroc pour satisfaire ses besoins immédiats en gaz naturel", après la décision algérienne en octobre dernier de ne plus exporter son gaz via le GME, en raison de la politique marocaine "irréaliste et inutilement hostile" vis-à-vis de l'Algérie. L'autre contrainte est d'ordre financier, explique l'analyste pétrolier qui s'interroge sur le coût de cette énergie importée d'Espagne, eu égard aux prix élevés du gaz sur le marché spot et auquel il faut ajouter le coût de sa regazéification dans les usines espagnoles et de son acheminement via le GME.
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