Santé - Pharma - Les Echos de la semaine du 02 au 06/01/2022

Santé - Pharma - Les Echos de la semaine du 02 au 06/01/2022

Par : Trackio - 2022-01-09

Benbouzid examine l’évolution de l’épidémie de covid avec les responsables du secteur

La toute première semaine de l’année 2022 a démarré en trombe au ministère de la Santé et de la réforme hospitalière. L’évolution de la 4e vague de l’épidémie de coronavirus a fait l‘objet d’une réunion de coordination et d'évaluation en visioconférence entre le ministre, Abderrahmane Benbouzid et les directeurs de wilaya et les directeurs des établissements hospitaliers. M. Benbouzid s'est enquis de l'application des instructions et orientations données pour éviter une quatrième vague du virus, notamment en ce qui concerne la garantie d'un nombre suffisant de lits et d'un stock considérable d'oxygène médical et de médicaments, les anticoagulants en particulier. Dans le même sillage, le ministère a instruit les directions hospitalières de mobiliser l’intégralité du corps médical et rejeter toute demande de congé.

Lancement de la 3e campagne de vaccination auprès du personnel de l’éducation

Les élèves ont repris les bancs des écoles à la fin des vacances d’hiver en parallèle au lancement de la 3e campagne de vaccination du personnel de l’éducation contre la COVID-19. La campagne a enregistré une affluence mitigée selon plusieurs médias. Les enseignants, travailleurs et cadres expriment toujours une réticence à se faire vacciner en réponse à l'appel de la tutelle.

Fawzi Derrar alerte sur le variant Delta

A propos de la vaccination, le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Dr. Fawzi Derrar, a apporté plusieurs clarifications à propos de la situation épidémiologique en Algérie. Il a ainsi fait savoir que le variant dominant les contaminations est le « Delta », dont il faut se méfier. Le DG de l’IPA poursuit que le nouveau variant, Omicron, ne représente « que » 10% des infections dans le pays. Par ailleurs, il a également démenti l’information selon laquelle des millions de doses vaccins étaient périmées. L’Algérie dispose actuellement d’un stock total de près de 13 millions de doses, a conclu l’invité de la Radio algérienne.

Un sénateur évoque une vente d’agréments de pharmaciens, le SNAPO réagit

Des déclarations du sénateur du FLN, Benzaim Abdelouahab, à propos des agréments des pharmaciens d’officines ont fait couler beaucoup d’encre. Dans une correspondance adressée au ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, il a affirmé que des pharmaciens ayant atteint l’âge de la retraite revendent leurs agréments à de jeunes diplômés contre la somme de 30 millions de dinars. Le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) a vite réagi. L’organisation regrette que « certaines déclarations visent à tromper l’opinion publique, et même peut-être les décideurs, au sujet du statut spécifique et extrêmement réglementé des officines pharmaceutiques. Certains voudraient sans doute que la profession de pharmacien se clochardise ».

Le bilan des victimes des personnels de la santé s’alourdit

La 4e vague fait également des ravages chez le personnel de la santé et le président du Syndicat national les praticiens de le santé publique (SNPSP), le Dr. Lyes Merabet le rappelle. Dans un entretien accordé à un journal arabophone, il a souligné que le bilan s’alourdit. Il ne recense pas moins de 443 décès parmi les employés des secteurs privé et public. Concernant le nombre des cas de contaminations enregistrées, le même praticien indique que son syndicat a dénombré « environ 20.000 cas ».

COVID : 94% des patients décédés n'étaient pas vaccinés

La semaine s’est clôturée avec le bilan du ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid concernant le taux réel de la vaccination anti-covid. Celui-ci ne dépasserait pas 11% de la population. Seulement 28% de la population cible ont reçu leur dose de vaccin. Pourtant, « les vaccins sont disponibles en abondance », a-t-il regretté. Pour susciter l’adhésion de la population à la campagne, le ministre a dévoilé un autre argument en faveur du vaccin : 94% des patients décédés en raison de ce virus n’étaient pas vaccinés. Il a également révélé savoir que 81% des 5.000 personnes hospitalisées entre le 1e et le 25 décembre n'étaient pas vaccinées.

Des appels à réviser de la politique de distribution pour mettre fin à la rupture «récurrente» de médicaments

Les praticiens de la Santé feront encore face à des pénuries de médicaments en 2022. Des patients, professionnels de la santé et des pharmaciens ne cessent de signaler des tensions d'approvisionnement de certains médicaments de différentes classes thérapeutiques, notamment les anticoagulants recommandés dans le protocole thérapeutique relatif à la prise en charge des formes graves de la Covid-19. Ceci au moment où le nombre des patients infectés par le coronavirus est en augmentation constante dans les structures hospitalières. Les médias évoquent 300 médicaments qui sont en rupture sur le marché national.