Santé - Pharma - Les Echos de la semaine du 03 au 10/02/2022

Santé - Pharma - Les Echos de la semaine du 03 au 10/02/2022

Par : Trackio - 2022-02-10

L’Algérie en passe de dépasser la 4e vague de l’épidémie de coronavirus

L’Algérie a dépassé le pic de la 4e vague de l’épidémie de coronavirus. Les bilans des derniers jours fluctuent entre 300 et 600 nouveaux cas, loin derrière les bilans faisant état de plusieurs milliers de cas enregistrés quotidiennement. Toutefois, nous sommes donc toujours en pleine quatrième vague, affirme le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Dr. Fawzi Derrar. « Selon les chiffres des nouvelles contaminations et le nombre des hospitalisations, le nombre est en train de descendre, mais selon les données que nous avons, notamment celles relatives aux nouveaux variants, nous pouvons dire que nous sommes en phase de sortir de la période du pic ». Néanmoins, il est impératif, dit-il, que la population adhère à la campagne de vaccination. Un avis partagé par le professeur Réda Djidjik. « On parle d’une décrue mais nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau rebond ou d’un sous-variant qui va maintenir encore de nouveaux cas et ça peut repartir à la hausse à tout moment. Donc, il faut attendre les semaines à venir pour vérifier tout ça », a-t-il déclaré.

Produits pharmaceutiques: des exportations à hauteur de 50 millions d'euros en 2022

Le ministère de l'Industrie pharmaceutique prévoit des exportations, à hauteur de 50 millions d'euros, de médicaments et de produits pharmaceutiques en 2022, a indiqué cette semaine le ministre Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed. « Nous avions déjà des programmes prévisionnels d'importation, maintenant nous avons mis en place un programme prévisionnel d'exportation. Nous avons eu des promesses pour 50 millions d'euros d'exportation pour 2022. J'espère qu'on ira plus loin », a-t-il indiqué. Le premier responsable du secteur a souligné que l'exportation du médicament est une "affaire assez complexe" et qu'il s'agit aussi d'un "travail de fond" déjà entamé, notamment par la mise en place d'un dispositif réglementaire pour accompagner les opérateurs algériens.

La campagne de vaccination ne décolle toujours pas

Contrairement à la 3e vague de l’épidémie de coronavirus, la 4e vague, marquée par la domination du variant Omicron, plus contagieux mais moins virulent selon les spécialistes, n’a pas poussé les Algériens à prendre d’assaut les centres de vaccination. Les moyens déployés par les autorités, les campagnes de sensibilisations ou l’augmentation des contaminations n’ont pas fait basculer la donne. La campagne de vaccination anti-Covid-19, que le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a relancée il y a quinze jours, ne prend pas et fait face à la réticence des citoyens. Seulement 13,2 % de la population est complètement vaccinée. 13 millions ont reçu une dose tandis que 5.8 millions seulement ont reçu les deux.

L'incidence du cancer dans la région devrait doubler d'ici 2040

Les cas de cancer en Algérie pourraient presque doubler entre 2020 et 2040 si des mesures immédiates ne sont pas prises pour faire face à la tendance à la hausse. Telle est la découverte d'un important rapport sur les soins contre le cancer publié cette semaine par l'Institut Suédois de l’Économie de la Santé(IHE), une organisation de recherche en soins de santé de renommée mondiale. L'Algérie a été l'un des 9 pays de la région MENA. Le rapport affirme que la présentation tardive est un problème qui augmente les taux de mortalité par cancer tandis que la sensibilisation et la prévention autour de différents types de cancer peuvent favoriser une amélioration de la capacité de survie.

Sanofi fait peau neuve  

Sanofi a dévoilé cette semaine une nouvelle identité visuelle, qui s’inscrit dans le cadre de la modernisation et de la transformation que l’entreprise amorcées en décembre 2019. « À l’aube du cinquantenaire de notre entreprise, nous nous sommes engagés dans la transformation et la modernisation les plus importantes de notre histoire », a déclaré Paul Hudson, Directeur Général de Sanofi. « En 2019, nous avons lancé notre stratégie Play to Win, dont le but est de mettre nos capacités d’innovation au service de la production de traitements et de vaccins qui sont soit les premiers, soit les meilleurs de leur catégorie. Notre nouvelle identité s’inscrit dans le prolongement naturel de cette stratégie et constitue une étape importante qui symbolise les efforts communs que l’entreprise engagera pour réaliser son ambition de transformer la pratique de la médecine », a-t-il déclaré.

Produits pharmaceutiques: les bonnes pratiques de fabrication examinées par le gouvernement

Un projet de Décret exécutif relatif aux règles de bonnes pratiques de fabrication des produits pharmaceutiques à usage de la médecine humaine a été examiné en fin de semaine par le gouvernement. Selon un communiqué des services du Premier ministre, ce projet de texte définira « les règles et les conditions à respecter par les établissements pharmaceutiques en vue de créer un système de management de qualité, garantissant la fabrication de produits pharmaceutiques destinés à la médecine humaine », selon les normes et les standards internationaux".

Des RDV supplémentaires pour le dépôt de dossiers d’agréments

Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a annoncé l’ouverture de rendez-vous supplémentaires du 13 au 28 février courant au profit des établissements pharmaceutiques de fabrication n’ayant toujours pas déposé leurs dossiers de demande de mise en conformité d’agréments. Les directeurs techniques des établissements pharmaceutiques de fabrication sont tenus de prendre rendez-vous au plus tôt possible sur un lien dédié. Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a précisé, dans sa note, qu’au-delà de la date du 28 février prochain aucun agrément autre que celui délivré par ses services compétents ne sera valable.

L’exode des médecins algériens à l’étranger fait la polémique

La polémique a fait couler beaucoup d’encre cette semaine. Tout commence avec l’annonce, par le Dr. Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), selon laquelle 1.200 médecins s’apprêtaient à quitter le territoire. La déclaration a fait réagir le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid. S’il a exprimé des doutes quant à l’exactitude de ce chiffre, tout en rappelant que l’exode des cerveaux algériens touchent tous les secteurs, il a admis qu’une réforme profonde du système de santé est nécessaire pour mettre fin à ce système. « Le mal est en nous », a-t-il déclaré. Outre la presse, des personnalités et des citoyens, la question a également fait réagir les syndicats. Le Syndicat National des Enseignants Chercheurs Hospitalo-Universitaires (SNECHU), lui, affirme que ces médecins partent pour des raisons économiques.